Les Nus Flottants ou l’élévation du corps.
Nus Flottants, c’est une nouvelle série qui est entrain de naître. Une idée simple, à la base, une base sous-estimée, combiner les poses longues que je réalise depuis pas mal de temps en paysage, et le Nu. Donner une idée d’impossible équilibre, de verticalité, d’apesanteur, de sérénité, sur une étendue d’eau.
Je travaille ce projet de Nus Flottants, les difficultés techniques sont bien présentes, mais je ne suis plus trop éloigné de l’idée que je m’en fais… Il a suffi de remettre les choses à plat, et l’idée première a pu être approchée. Un grand merci aux modèles qui m’aident dans cette démarche. Une série à suivre, juste parce que j’y crois, que je compléterai au fur et à mesure…
Vous pouvez me faire un retour ou simplement poser votre candidature 😉
Le Nu, un sujet dépouillé…
Le Nu, c’est traiter un sujet, somme toute dépouillé, en étant particulièrement attentif. J’ai regardé la définition, non pas que je connaisse pas le terme, mais pour voir ce qui se rapprochait le plus de ma façon de concevoir ce domaine de la photographie.
Nu: Qui n’a pas de vêtements, qui est dévêtu. Qui est dans le dénuement. Sans enveloppe, couverture ou ornement habituels. Dépouillé. Qui est sans fard, sans déguisement…
C’est amusant, il n’y a pas de mots « choquants », pas d’attitudes provocatrices. Le Nu n’est pas associé à la sexualité, à l’érotisme ou autres noms d’oiseaux et ne prête pas à ambiguïté. Pourtant ce n’est, hélas pas, l’image que l’on associe quand on parle de photographie.
Pour moi le Nu, c’est une sculpture, une peinture, c’est une courbe qui se rajoute à un paysage, et ce n’est ne pas forcement montrer. En tout cas cela reste pudique, ce n’est pas une exhibition sans but.
Le charme de l’Ancien Temps… Old Times
Il était une fois… Un ancien temps, un temps où les Hommes et les Femmes avaient une classe, une prestance pour les actes simples de la Vie.
J’ai eu l’occasion de rencontrer et de photographier, quelques uns de ces personnages. Ils ont en commun, un style à part, qui force le respect. Je ne peux les regarder sans y voir une fragilité derrière le masque hautain de leur noblesse, mais parfois aussi une force et une détermination qui me troublent. J’avoue ne pas savoir comment analyser les sentiments contradictoires que je ressens. Les mots me manquent, s’entrechoquent. Froideur, bienveillance, classe, élégance, gêne… Je suis sûr, qu’à bien y regarder, j’en trouverais bien d’autres.
Cette série n’est que la suite, ou le début d’un travail amorcé depuis pas mal de temps, les différents personnages intégreront petit à petit cet galerie d’un ancien temps.
Samuel Bastien, le charme fou de l’ancien temps.
J’ai eu l’occasion de photographier, que dis-je, l’honneur, de rencontrer un de ces personnages. Pour l’heure, je tiens à vous parler de Samuel Bastien, Notable connu de la ville d’Alès, capitale des Cévennes.
Il faut que je sois franc avec vous. J’ai été sous le charme de Samuel Bastien.
Je l’ai rencontré un jour de marché, à deux pas de la cathédrale Saint Jean-Baptiste. Il m’a offert la possibilité de figer sur les pixels, les traits de ce personnage emblématique. Une noblesse de chaque instant, tantôt savourant un vieux whisky, tantôt dans son bureau, travailleur acharné, cet Homme érudit, se passionne pour les livres, ayant une capacité à absorber les lettres comme d’autres les mets.
Mais aussi pour la Nature, l’observant avec attention sous une loupe. Il serait d’ailleurs un spécialiste du monde animal, du minuscule. Cet Homme, bien que tenté de fumer, résiste, car c’est un Homme d’honneur, qui ne peut contrarier la propriétaire des lieux.
Un grand merci à Samuel, qui s’est prêté avec plein de bonne humeur à cette prise de vue, ainsi qu’à Lina, la propriétaire des lieux, tout en raffinement.
Une publication dans 1X :
Des pieux usés par les eaux d’un étang.
Un étang proche de Montpellier, un havre de paix. Les pieux, enfoncés depuis des années dans un fond mouvant, et qui forment une verticalité sur une étendue d’eau, des eaux qui , inlassablement, les rongent, les inclinent un peu plus à chaque saison. C’est un endroit que j’affectionne, où plus d’une fois j’ai failli finir à l’eau, où l’on peut se poser et ne rien faire, juste attendre que la lumière arrive, que le vent se lève, et que quelques nuages complètent le tableau si cela est possible. Le début des poses longues, avec toujours un Sigma 10-20 mm et le Pentax K5, un filtre ND pour allonger le temps d’exposition, un endroit où je retourne souvent pour essayer de trouver une nouvelle photo à faire.
Fuji-san, la beauté d’un volcan
Le mont Fuji (富士山, fuji-san) , 3 776 mètres d’altitude, est le point culminant du Japon. Situé au centre du Japon, sur la côte Sud de l’île de Honshū, au sud-ouest de l’agglomération de Tokyo. Un volcan dont la dernière éruption remonte à 1708. Le mont Fuji est une destination extrêmement populaire, en particulier pour les Japonais, qu’ils soient shintoïstes ou bouddhistes, en raison de sa forme caractéristique et du symbolisme religieux traditionnel qu’il représente. L’ascension peut prendre entre trois et huit heures et la descente entre deux et cinq heures.
Il est bordé au nord par les cinq lacs Fujigoko : le lac Motosu, le lac Shōji, le lac Sai, le lac Kawaguchi et le lac Yamanaka.
J’ai photographié deux lacs, le lac Shoji et le lac Motosu. Le premier lac m’a permis de découvrir un très vieux pick-up, avec des squelettes de poissons à l’intérieur. J’ai juste oublié que le dépliant n’était absolument pas à l’échelle, et j’ai compris bien plus tard, pourquoi le chauffeur de bus était hilare quand il m’a déposé, seul à l’avant dernier lac.Mais bon, c’était tellement beau, tellement paisible que j’ai fini à pied, après le coucher de soleil, à revenir de nuit au milieu de la forêt, avec un grand sourire… Un Japonais a eu la gentillesse de me prendre pour les 17 derniers kilomètres…
Le motif du Motosu-ko et du Mont Fuji qui figure sur les anciens billets de 5 000 yens est une vue prise de ce lac par le photographe Kōyō Okada. Le lac Motosu (本栖湖, Motosu-ko) est l’un des cinq lacs bordant le Mont Fuji, dans la préfecture de Yamanashi. Avec un abysse de 138 mètres, c’est le neuvième lac le plus profond du Japon. Le plus profond des Cinq Lacs offre, de sa rive nord une vue exceptionnelle sur le mont Fuji, celle représentée sur les nouveaux billets de 1 000 yens.
Personnellement, j’y ai réalisé des poses longues, avant qu’un pêcheur ne vienne compléter le tableau. Nous avons discuté un peu et la suite est en image 🙂
Souvenirs d’enfance ou mes aventures extraordinaires…
Souvenirs d’enfance, c’est un Urbex sans en être un. L’Urbex, normalement c’est des lieux inconnus. Ici, c’est tout le contraire. J’y ai mes meilleurs souvenirs de gamin dans ce domaine viticole, où tout avait une dimension d’aventure. Du Dodge qui traînait dans un coin de la cave, à la Honda 250xl qui m’a vue me promener dans les chemins alentours, à l’éolienne qui servait de vigile, tout a une odeur enfouie. « Le travailleur », c’est l’étau de mon oncle. « Tyre », les pneus qui séchaient depuis des années d’un vieille BMW R50, juste à côté du joug pour cheval. « La vieille cuisine », c’était l’endroit où je pouvais me mettre en travers dans des fauteuils avachis en velours côtelés marrons, avant qu’ils ne s’ennoblissent de skaï. Devant, c’était le bignone, juste avant le jardin et son palmier. Après, c’était le parc, jardin d’aventures extraordinaires. Chaque arbre, chaque buisson étaient sujets à moi et mes cousines, à une cabane, vous savez ce qu’on faisait avec trois fois rien et qui nous amusait des journées entières. Souvenirs d’enfance, c’est la poursuite des chats sauvages, aller chercher des œufs, nourrir les poules, aimer la terre, ces odeurs du matin, s’amuser dans le marc de vin (eh oui), et se faire engueuler en rentrant. Bref, des aventures extraordinaires.
L’abbaye en Urbex
L’Abbaye, c’est de l’Urbex, et l’Urbex, c’est soit trés décevant, soit vraiment très excitant.
Dans le cas présent, pour cette ancienne abbaye, l’Urbex a été vraiment un plaisir sans nom.
Découvrir un espace immense, hélas très dégradé ce qui est le lot de beaucoup d’Urbex, mais où il reste encore des choses à photographier, avec des traces du passé, c’est vraiment un trés bon moment.
Gravir des escaliers séparés du mur d’attache d’une dizaine de centimètres, voir des salles majestueuses, des escaliers, dont un monumental, c’est s’immerger dans l’histoire. Une histoire qui a été plus difficile au cours de la vie de cet édifice.
Tour à tour, abbaye, filature, puis maison de détention, centre pour jeunes délinquants, l’abbaye reste un des rares exemples d’architecture monastique.
Classée monument historique, les fouilles archéologiques entreprises en 2011, ont permises de mettre à jour quelques éléments carolingiens et médiévaux.
Je rêve, et certainement une illusion de ma part, de découvrir de nouveaux espaces comme celui-ci, en souhaitant simplement que l’on respecte des lieux comme cela.
Cet endroit a été nettoyé depuis, donc pas la peine de tenter votre chance, j’y étais retourné à trois reprises, et à chaque fois, cela a été un coup de coeur.
Book: Avant c’était avant…
Book, ou Before, c’est ce que je faisais avant 2010. Pour alimenter Book, il a fallu que je réalise un exploit, aller au devant des personnes, essentiellement des Femmes, et leur expliquer que je voulais juste les prendre en photo. Une drôle d’idée, dans quel but? J’étais bien heureux de pouvoir grâce à leur bonne volonté, m’attaquer au portrait, après le paysage. Du simple portrait, je suis petit à petit, passer à mes idées, mes envies. Toutes ces rencontres sont le fruit du hasard, elles sont spontanées et c’est grâce à elles que je peux aujourd’hui m’amuser dans mes projets.
Réaliser un book aujourd’hui, c’est pour moi le moyen de faire passer au premier plan, un thème, une idée que j’ai en tête depuis un moment, c’est tenter de faire une belle photo avant de mettre en avant uniquement la personne. Une évolution difficile, ouverte par ailleurs, si la proposition est à mon sens, intéressante.
Un grand Merci.
Yokohama (横浜市) est une superbe ville portuaire. Avec des buildings qui permettent de profiter pleinement d’une vue panoramique. La zone portuaire est Minato Mirai 21, à l’architecture audacieuse complètement réhabilitée. Ce quartier, situé au nord de la gare Sakuragi-cho, abrite notamment un musée de la marine, le musée d’art moderne et de la photographie (Yokohama Museum of Art) réalisé par l’architecte japonais Kenzō Tange, le parc d’attraction Cosmo World et sa grande roue Cosmo Clock, une merveille.
La Yokohama Landmark Tower (横浜ランドマークタワー), réalisée en 1993, 70 étages, était la plus haute du Japon avec une hauteur de 296 m avant la construction de la Tokyo Sky Tree, qui était en construction lors de mon voyage. C’est de cette tour que les photos du port la nuit, ont été prises.
Yokohama avec plus de 3,6 millions d’habitants, est la deuxième ville du Japon derrière l’agglomération de Tokyo, elle se situe à 30 km au sud de Tokyo. Elle doit son développement à l’activité importante de son port et à ses contacts avec l’étranger, qui se traduisent d’ailleurs par la présence d’importantes communautés étrangères, notamment chinoise.