Old Kids, portraits d’enfants âgés.
Réalisées pour le New York Times, les photographies du photographe Zachary Scott mêlent audacieusement des scènes avec des personnes âgées ayant des âmes d’enfant. Répondant à la question « Que faire si l’âge est rien, mais un état d’esprit », cette excellente série d’enfants âgés trouble, dérange, et en même temps nous questionne sur notre vieillissement, ou notre perception du vieillissement. Un coup de coeur pour cette réalisation et le message passé.
Un dimanche chez Samuel Bastien
L’an dernier, j’avais eu le privilège de côtoyer Samuel Bastien, Notable connu de la ville d’Alès, capitale des Cévennes.
Après 12 mois d’attente, cet Homme très pris m’a invité (enfin…) dans sa demeure à passer Un Dimanche chez les Bastien. Les temps ont changé, et loin du faste, j’ai fait la connaissance d’un Homme simple, proche de son terroir, amateur de bonne chère, fin palais, et surtout maître queux.
Le raffinement des plats a permis de tester différents breuvages tous plus vites absorbés, en dépit des efforts de sa mie pour épancher l’Homme. Remercions au passage Dame Bastien, complice de chaque instant, sachant être à l’écoute et au service de son époux.
Certes, passer un dimanche chez les Bastien, ne vous fera pas rire aux éclats. L’Homme est renfermé, attentif à ce que ses convives ne manquent de rien, mais il y une sorte de distance que Samuel Bastien garde avec vous.
Il faut avouer que nous étions tendus, concentrés que nous étions, à trouver une idée. Certains se sont posés la question de savoir ce que nous avions pu faire. La réponse est ici.
Un grand merci à Samuel, et à Cécile pour cet excellent moment.
Série Noire ou le Noir et Blanc à l’honneur.
Je trouve que je ne fais pas assez de Noir et Blanc. Du vrai, du Noir, du Blanc et toute la gamme des Gris (et pas que cette gamme là…). Cette Série Noire, c’est le reflet des portraits que je fais, travaillés pour la densité qu’exige le Noir et Blanc.
Je voulais faire une série, homogène, dense, ténébreuse, charbonneuse. Pour peu que l’on s’y attarde, trouvé l’éclat que la personne a, derrière cet océan de sombre. Etre touché par la richesse des émotions que certaines personnes sont à même de laisser passer.
Le titre de ce portfolio fait référence à la Série noire du même nom.
En souhaitant que ces photographies vous interrogent, vous touchent.
Une publication dans le magazine L’Oeil de la Photographie, dans le site Upsocl, une autre dans Portrait ou Paysage
En 1948, Marcel Duhamel écrivit ce qui restera longtemps « le manifeste de la « Série noire » ». Après plus de soixante ans, ce texte reste d’une rare actualité.
Que le lecteur non prévenu se méfie : les volumes de la « Série noire » ne peuvent pas sans danger être mis entre toutes les mains(…). L’optimiste systématique non plus (…). Comme dans les bons films, les états d’âmes se traduisent par des gestes, et les lecteurs friands de littérature introspective devront se livrer à la gymnastique inverse. Il y a aussi de l’amour — préférablement bestial — de la passion désordonnée, de la haine sans merci, tous les sentiments qui, dans une société policée, ne sont censés avoir cours que tout à fait exceptionnellement, mais qui sont parfois exprimés dans une langue fort peu académique mais où domine toujours, rose ou noir, l’humour.
À l’amateur de sensations fortes, je conseille donc vivement la réconfortante lecture de ces ouvrages, dût-il me traîner dans la boue après coup. En choisissant au hasard, il tombera vraisemblablement sur une nuit blanche.
Aline Tartine, en mode « Les Deschiens »
Une série réalisée avec Aline Tartine, sur la condition de la Femme, inspirée par la série Les Deschiens que je suivais avec plaisir il y a 20 ans. L’idée au delà de l’apparence vestimentaire, était de montrer le rôle ingrat de la Femme, à la fois cuisinière, Femme d’intérieur, et Femme tout court, son apparent bien être, son désarroi, et ses rêves… Pour ceux qui ne connaîtraient pas la série Les Deschiens, un bref résumé. Cette série télévisée française créée par Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff a été diffusée à partir de 1993 sur Canal+. J’adorais les sketchs courts, toute une galerie de personnages farfelus. Des recettes de cuisine, un radio-crochet, des cours de langue, une télé-boutique, des petites annonces (3615 Code Qui n’en veut, 3615 Code J’attaque, 3615 Code Nos Anciens), la promotion d’un produit miracle aux multiples usages, tout y passe… François Morelet, Yolande Moreau y incarnaient une famille de fromagers, la fromagerie Morel. Les Deschiens ont un style très personnel, reconnaissable entre tout. Décor minimaliste, costumes kitsch, dialogues absurdes autant par le phrasé que par la cocasserie de la situation du quotidien de personnages, le tout avec un accent des régions de la Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Belgique. Les Deschiens n’ont pour autant pas fait l’unanimité, beaucoup y voyer une parodie grinçante de la France rurale. Moi c’est leur tête ahurie, le bruit du rideau de fer qui s’abat qui reste, et derrière tout ça, l’idée que le grotesque d’une situation peut faire passer des messages. Un grand merci à Aline 🙂
Neko Lily en Urbex
On retrouve Neko Lily pour une deuxième séance réalisée dans le cadre de l’abbaye, un lieu splendide que j’ai eu l’occasion de vous présenter dans la catégorie Urbex. Des images traitées en HDR, pour le relief, c’était ma période, pour donner un côté bande dessinée également. Neko Lily, comme je l’ai rencontrée au premier jour, avec une garde-robe incroyable, colorée et vivifiante, loin du conformisme habituel.
Éphémères, des rencontres, l’espace d’un instant.
Éphémères, c’est des personnes que j’ai croisé l’espace d’un instant. Qui m’ont attiré, une histoire, dont je souviens. Des rencontres, que j’ai photographié, qui ont juste traversé mon regard, ou qui sont ancrées dans mes souvenirs. Des rencontres éphémères, restes de bons souvenirs et que je ne sais pas où mettre. J’aurais pu dire Divers, Inclassables, mais cela serait irrespectueux, je trouve qu’Éphémères, pour ces personnes qui se sont prêtées au jeu d’être figé, c’est plus sympa 🙂
Le Nu, un sujet dépouillé…
Le Nu, c’est traiter un sujet, somme toute dépouillé, en étant particulièrement attentif. J’ai regardé la définition, non pas que je connaisse pas le terme, mais pour voir ce qui se rapprochait le plus de ma façon de concevoir ce domaine de la photographie.
Nu: Qui n’a pas de vêtements, qui est dévêtu. Qui est dans le dénuement. Sans enveloppe, couverture ou ornement habituels. Dépouillé. Qui est sans fard, sans déguisement…
C’est amusant, il n’y a pas de mots « choquants », pas d’attitudes provocatrices. Le Nu n’est pas associé à la sexualité, à l’érotisme ou autres noms d’oiseaux et ne prête pas à ambiguïté. Pourtant ce n’est, hélas pas, l’image que l’on associe quand on parle de photographie.
Pour moi le Nu, c’est une sculpture, une peinture, c’est une courbe qui se rajoute à un paysage, et ce n’est ne pas forcement montrer. En tout cas cela reste pudique, ce n’est pas une exhibition sans but.
Le charme de l’Ancien Temps… Old Times
Il était une fois… Un ancien temps, un temps où les Hommes et les Femmes avaient une classe, une prestance pour les actes simples de la Vie.
J’ai eu l’occasion de rencontrer et de photographier, quelques uns de ces personnages. Ils ont en commun, un style à part, qui force le respect. Je ne peux les regarder sans y voir une fragilité derrière le masque hautain de leur noblesse, mais parfois aussi une force et une détermination qui me troublent. J’avoue ne pas savoir comment analyser les sentiments contradictoires que je ressens. Les mots me manquent, s’entrechoquent. Froideur, bienveillance, classe, élégance, gêne… Je suis sûr, qu’à bien y regarder, j’en trouverais bien d’autres.
Cette série n’est que la suite, ou le début d’un travail amorcé depuis pas mal de temps, les différents personnages intégreront petit à petit cet galerie d’un ancien temps.
Samuel Bastien, le charme fou de l’ancien temps.
J’ai eu l’occasion de photographier, que dis-je, l’honneur, de rencontrer un de ces personnages. Pour l’heure, je tiens à vous parler de Samuel Bastien, Notable connu de la ville d’Alès, capitale des Cévennes.
Il faut que je sois franc avec vous. J’ai été sous le charme de Samuel Bastien.
Je l’ai rencontré un jour de marché, à deux pas de la cathédrale Saint Jean-Baptiste. Il m’a offert la possibilité de figer sur les pixels, les traits de ce personnage emblématique. Une noblesse de chaque instant, tantôt savourant un vieux whisky, tantôt dans son bureau, travailleur acharné, cet Homme érudit, se passionne pour les livres, ayant une capacité à absorber les lettres comme d’autres les mets.
Mais aussi pour la Nature, l’observant avec attention sous une loupe. Il serait d’ailleurs un spécialiste du monde animal, du minuscule. Cet Homme, bien que tenté de fumer, résiste, car c’est un Homme d’honneur, qui ne peut contrarier la propriétaire des lieux.
Un grand merci à Samuel, qui s’est prêté avec plein de bonne humeur à cette prise de vue, ainsi qu’à Lina, la propriétaire des lieux, tout en raffinement.
Une publication dans 1X :
Matsumoto, le libraire
Matsumoto, on y vient pour son château , et l’on y fait une découverte magique, une librairie. Coincée entre deux immeubles contemporains, un incroyable capharnaüm. J’ai cherché à acheter, dans un amoncellement de livres anciens, quelques uns reliés par une simple ficelle, et j’ai discuté avec ce monsieur. Il m’a expliqué que son père était célèbre, lui ai demandé de faire son portrait, et de le photographier dans son élément, au fish-eyes.
Le libraire m’a simplement offert les livres et la carte ancienne de la ville de Matsumoto.
Matsumoto est situé dans la province de Nagano.
Une publication sur Artfreelance: http://artfreelance.me/2013/01/10/andre-alessio-4/