Série Noire ou le Noir et Blanc à l’honneur.
Je trouve que je ne fais pas assez de Noir et Blanc. Du vrai, du Noir, du Blanc et toute la gamme des Gris (et pas que cette gamme là…). Cette Série Noire, c’est le reflet des portraits que je fais, travaillés pour la densité qu’exige le Noir et Blanc.
Je voulais faire une série, homogène, dense, ténébreuse, charbonneuse. Pour peu que l’on s’y attarde, trouvé l’éclat que la personne a, derrière cet océan de sombre. Etre touché par la richesse des émotions que certaines personnes sont à même de laisser passer.
Le titre de ce portfolio fait référence à la Série noire du même nom.
En souhaitant que ces photographies vous interrogent, vous touchent.
Une publication dans le magazine L’Oeil de la Photographie, dans le site Upsocl, une autre dans Portrait ou Paysage
En 1948, Marcel Duhamel écrivit ce qui restera longtemps « le manifeste de la « Série noire » ». Après plus de soixante ans, ce texte reste d’une rare actualité.
Que le lecteur non prévenu se méfie : les volumes de la « Série noire » ne peuvent pas sans danger être mis entre toutes les mains(…). L’optimiste systématique non plus (…). Comme dans les bons films, les états d’âmes se traduisent par des gestes, et les lecteurs friands de littérature introspective devront se livrer à la gymnastique inverse. Il y a aussi de l’amour — préférablement bestial — de la passion désordonnée, de la haine sans merci, tous les sentiments qui, dans une société policée, ne sont censés avoir cours que tout à fait exceptionnellement, mais qui sont parfois exprimés dans une langue fort peu académique mais où domine toujours, rose ou noir, l’humour.
À l’amateur de sensations fortes, je conseille donc vivement la réconfortante lecture de ces ouvrages, dût-il me traîner dans la boue après coup. En choisissant au hasard, il tombera vraisemblablement sur une nuit blanche.